Bénin – Projet de budget de l’Etat 2025 : 3.551,005 milliards de FCFA à mobiliser, le social se taille 41%

Lors de sa réunion hebdomadaire d’hier mercredi, le Conseil des ministres a transmis à l’Assemblée nationale pour examen et vote un projet de budget de l’Etat, exercice 2025, équilibré en ressources et en charges à la somme de 3551,005 milliards de FCFA. Ce budget connaît un accroissement de 11% par rapport à celui de cette année 2024. Un budget à sensibilité sociale et destiné à accélérer l’achèvement des grands chantiers du programme d’actions du gouvernement.
Ce projet de loi des finances vise essentiellement à «renforcer la résilience de économie béninoise » à poursuivre «la consolidation des leviers de sa transformation structurelle et une meilleure redistribution des fruits de la croissance économique pour plus d’équité et de justice sociale ». Selon le communiqué du conseil des ministres, « les dépenses à sensibilité sociale cumulent à elles seules à 1101,71 milliards de F.cfa », soit plus de 41 % de ce budget.
En outre, « aucun nouvel impôt n’a été créé » dans ce projet de loi de finances, exercice 2025 . «Cet effort traduit l’engagement du gouvernement d’assurer une bonne stabilité et une prévisibilité des normes fiscales pour les opérateurs et investisseurs privés.» Le communiqué ajoute que «Dans le même ordre, aucune augmentation des taux des impositions existantes n’a été proposée au rang des nouvelles mesures fiscales et douanières dans le projet de loi ».
Au terme de ce projet de loi de finances, le gouvernement érige au rang de priorité «la réduction des inégalités liées au genre, la préservation de la planète contre les effets du changement climatique, la promotion de l’emploi, la déconcentration et la décentralisation.»
De façon précise, il prend en compte, la préparation des élections générales de 2026. Il prend en compte par ailleurs, l’achèvement, la mise en service et le fonctionnement de plusieurs infrastructures socio-économiques, notamment la cité ministérielle, les administratives départementales, les services marchands, les réceptifs hôteliers et touristiques, ainsi que les structures sanitaires de référence dont le Centre hospitalier international de Calavi, l’hôpital de zone de Savè-Ouèssè, l’hôpital de zone de Tchaourou.
Ce projet de budget prend égalemement en compte la montée en puissance des projets de filets sociaux avec le projet Ggéssoké , le microcrédit Alafia, le projet d’alimentation scolaire dont la couverture passera à 100% en zone rurale, l’expérimentation du projet de supplément de nutrition de 1000 jours, la mise en service de plusieurs systèmes d’alimentation en eau potable multi-villages et leur raccordement aux ménages, l’extension du réseau de distribution de l’énergie électrique et l’acquisition des compteurs à moindre coût.
A toutes ces prévisions, s’ajoutera, d’après le communiqué, «la densification du réseau routier par l’achèvement et la livraison de plusieurs infrastructures tant en milieu urbain qu’en zone rurale ».