Tensions Bénin-Niger : Yayi et Soglo probables médiateurs pour décrisper la situation ?
Les anciens chefs d’Etat béninois Nicéphore Soglo et Yayi Boni entendent faire leur possible pour que les relations entre la République du Bénin et la République du Niger redeviennent normales et conviviales. Les deux hommes se sont rencontrés lundi au domicile de l’ancien président Soglo, pour discuter, en tête-tête, sans que cet huis-clos soit accompagné d’une déclaration officielle.
En pleine crise exacerbée entre le Niger et le Bénin les informations qui ont filtré suggèrent qu’ils souhaitent jouer les médiateurs entre les deux. Mais sous quelle égide ? Ainsi, rapportent les médias, les anciens présidents béninois auraient exprimé leur volonté de proposer leur médiation entre le président Patrice Talon et le général Abdourahamane Tiani, dans le cadre des efforts pour trouver une solution à la crise qui secoue le Bénin et le Niger.
Yayi a rendu une visite à Soglo pour discuter ensemble des moyens à mettre en œuvre pour ramener déjà Cotonou et Niamey à la table de négociation et ensuite les réconcilier afin que les populations ne souffrent plus longtemps de cette sorte de guerre froide qui s’est installée entre les voisins ouest africains.
L’initiative des deux anciens présidents est une bonne opportunité d’enterrer la hache de guerre. Elle devrait amener Cotonou et Niamey a temporisé dans leur élan de rendre coup pour coup. Cela à condition qu’elle suggère des propositions de règlement susceptible d’amener les autorités au sommet des deux Etats frères à reprendre langues et à accepter de discuter sur le fond de leurs différends. On attend aussi qu’au niveau de la Chine et des institutions régionales d’autres initiatives émergeraient pour ne pas atteindre le point de non-retour.
Notons que les tensions se sont exacerbées après que les autorités béninoises ont arrêtés plusieurs responsables nigériens sur le site de Sèmè-Podji, les accusant d’y être entrés frauduleusement. De son côté, le Niger a exigé leur relaxe immédiate et a menacé de suspendre la mise en œuvre du projet pipeline Bénin/Niger en fermant les vannes de son côté.
