Initiative de  révision de la Constitution : Boni Yayi alerte sur le risque d’un troisième mandat

Initiative de  révision de la Constitution  : Boni Yayi alerte sur le risque d’un troisième mandat
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Dans  une   opinion   qu’il  a  exprimée sur sa page  facebook, hier mercredi, et rapportée sur les médias sociaux, l’ancien  président  de la  République  BonI Yayi s’est formellement opposé à la   proposition   de  loi portant  modification  de  la  Constitution.  Surtout celle introduite au parlement  par  le   président  du    groupe parlementaire  BR, Assan  Séibou,  qu’il appelle à rejeter. Selon   lui,  cette initiative   pourrait préparer   le  terrain  à  un  troisième  mandat pour  Patrice Talon  en  2026. Ce dernier jure pourtant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat.

Jb Hontongnon

L’ancien président  estime  en   effet  que   « personne,  en dehors du pouvoir actuel, ne voit   en  quoi   organiser les  élections législatives et municipales avant les élections présidentielles  en 2026   poserait    problème  à notre pays ». Il fait ainsi allusion à la proposition   de loi   introduite au parlement  par Assan  Seibou suggérant l’inversion   de  l’ordre  de  déroulement  des  élections en 2026, tel que prévu par la constitution. Il suggère que cette disposition soit revue afin que l’élection    présidentielle  soit   organisée  avant les élections législatives  et communales cumulées.

Il  faut indiquer en effet que la réforme constitutionnelle opérée en 2019 par le parlement de la huitième législature uniquement composé de députés de la mouvance  présidentielle prévoit la tenue des élections législatives et communales  cumulées  à  des  dates  bien  précises. Pour l’ancien président de la République,  Patrice Talon  qui  lui  a succédé en 2016  a   eu l’occasion,  en 2019,  de  procéder  en  profondeur à  toutes  les réformes de  la  Constitution  qu’il  a  jugé nécessaires. 

D’après   Boni Yayi, à  la date  du dépôt de cette proposition de loi de modification    constitutionnelle, aucun   diagnostic n’a conduit à  identifier un  problème majeur qui   justifierait   une nouvelle  révision  de    la   Constitution. «Si   pour  une   raison   ou   pour   une  autre, la  Constitution est révisée,  prévient-il,  tout devient  possible. Une  3ème candidature de Patrice Talon  pourrait  revenir par une décision   de la  Cour constitutionnelle. Tout, vraiment  tout  devient possible. Le Bénin serait à la merci des interprétations de la Cour constitutionnelle. »  «Que l’opposition  l’accompagne ou  la subisse, une révision de la  Constitution, en  l’état  actuel  des choses, ouvrirait une boite de Pandore »,   alerte   par  ailleurs  Boni Yayi.

… Boni  Yayi   juge  en  outre  que  « cette révision est un piège potentiel dans lequel  il  convient de ne pas tomber pour ne pas replonger le Bénin dans l’incertitude  et   la crise. » « Pour toutes ces raisons, le principe de précaution recommande de ne prendre le risque d’aucune révision avant la fin du dernier mandat  du  Président Talon »,  suggère-t-il  en  conclusion.

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Moudachirou Souberou

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