Crise Bénin/Niger: « on va leur faire visiter le Bénin », le porte-parole du gouvernement répond à Niamey

Le Porte-parole du gouvernement béninois a réagi après que les autorités du Niger ont estimé qu’il y avait une base militaire française installée en République du Bénin. Selon lui, les autorités du Niger peuvent envoyer une équipe pour visiter le pays et se faire leur propre idée de ce qu’elles avancent.
Appelant le Niger à envoyer une délégation au Bénin pour vérifier s’il y a une base militaire française dans le pays, Wilfried Léandre Houngbédji commente ainsi la récente sortie du Premier ministre nigérien accusant le Bénin d’abriter une base militaire française.
« On va leur faire visiter le Bénin, depuis Cotonou jusqu’à Malanville en passant par tous les coins, les axes frontaliers et ils viendront regarder s’il y a une base militaire ici. Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même ! Le premier ministre peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut avec ses alliés militaires du moment pour vérifier si on a une base militaire », a déclaré le Porte-parole du gouvernement.
C’es la réponse du tac au tac depuis un moment entre le Bénin et le Niger, sur fond de crise entre les dirigeants. Le Niger qui n’a pas ouvert sa frontière avec le Bénin depuis la levée des sanctions de la CEDEAO, sanctions prises suite au coup d’Etat de juillet. Niamey estime garder la frontière fermée pour sa propre sécurité du fait que le Bénin a été l’un des fers de lance de l’option d’une agression militaire du Niger par la CEDEAO. Aussi le Niger estime que des militaires étrangers, des français en l’occurrence, sont basés au Bénin, à la frontière avec lui.
Agonisant, du fait de cette fermeture de la frontière nigérienne avec son port marchant au ralenti, le Bénin a pris la décision de bloquer la sortie du pétrole du Niger par son port tant que la frontière ne sera pas ouverte.
Une situation de crise dans laquelle aucune des deux parties ne semble vouloir laisser passer. Le Bénin a pourtant été le premier à fermer sa frontière au Niger suivant une directive de la CEDEAO qui violait ses propres textes au sein de la communauté. Ensuite, le Niger, par des preuves qui ne semblent exister nul part, a justifié la fermeture de sa frontière. Il est donc évident que les deux parties doivent s’asseoir en « frères et voisins » et discuter pour mettre fin à un bras de fer qui fait souffrir leurs deux peuples.