Bénin: Manque d’eau potable à Akpakpa, la Soneb exhorte les utilisateurs de surppresseurs au civisme
Alors que la population du quartier Akpakpa, dans la ville de Cotonou, souffre de manque criard d’eau potable, la Société des eaux du Bénin (SONEB) n’est pas restée insensible à cela. Le directeur de cette institution, a souligné le gros défi que représente cette partie de la ville de Cotonou et explique les raisons de l’aggravation de la situation.
« La situation d’AKPAKPA est un gros défi qui s’est aggravé avec la prolifération des pompes à surppression installées à l’échelle de la ville de façon inappropriée », a déclaré Sylvain ADOKPO MIGAN. « Nos équipes sont en intervention de sectorisation au jour le jour pour soulager un tant soit peu nos clients », a-t-il soutenu.
En effet, l’installation des surppresseurs d’eau sur les immeubles doit obéir aux normes professionnelles et le non-respect entraîne des conséquences pour la société d’eau et des coûts pour l’abonné. Une question de justice en fait. Ceux qui ont les moyens élèvent des immeubles et installent des surppresseurs pour pomper une grosse quantité de l’eau sur le réseau, empêchant leurs voisin d’avoir un bon débit ou pas du tout. Une souffrance pour tous et des risques de contamination de l’eau en sus.
Alors, le directeur général appelle les consommateurs, surtout les plus gros, à davantage de civisme et de respect des autres. Aussi, selon certaines mises à jour de la Soneb, les réglementations concernant l’installation d’un suppresseur existent pour de bonnes raisons. Une mauvaise installation ou utilisation a en effet des conséquences sur le réseau domestique de l’abonné, mais aussi sur l’ensemble du réseau de distribution. Se discipliner pour ne pas forcer les pouvoirs publics à prendre des mesures drastiques contre ceux qui implantent n’importe comment des suppresseurs sur le réseau de fourniture d’eau potable pour tous.
Le responsable de la Société des eaux du Bénin indique cependant que de grands travaux étaient en cours et donc que, « seul l’aboutissement des projets pourra permettre d’améliorer véritablement et durablement la desserte en eau de cette partie de la ville de COTONOU ».
En attendant que tout ne rentre dans l’ordre, explique Sylvain ADOKPO MIGAN, « la seule chose que nous avons en maîtrise est la bonne écoute et le déploiement de nos équipes techniques sur le terrain tous les jours pour les interventions suite aux plaintes enregistrées. L’autre chose que nous allons amplifier après la formation des professionnels plombiers à travers leur association est la sensibilisation des clients pour une correction de l’installation des pompes de suppression comme cela se doit ».
La population d’Akpakpa doit donc attendre encore un peu pour voir son calvaire se décanter complètement. Aussi, elle doit faire preuve de discipline dans la mise en place des pompes de suppression afin d’éviter d’aggraver la situation pour elle et pour les voisins. Pour l’heure, le directeur général de la Soneb rassure les populations que ses services sont à pied d’œuvre pour pallier l’absence prolongée de l’eau potable en attendant l’accélération et l’achèvement des travaux qui aboutiront à la construction d’usines de traitement.
