Bénin: les députés adoptent le nouveau Code électoral avec des changements importants

Les députés béninois ont procédé à la relecture du Code électorale et ont finalement adopté, après des débats, la proposition de loi, tout en y apportant quelques modifications. Le parrainage par exemple a connue une modification rendant la tâche encore plus difficile au duo de candidats à la tête du pays.
La proposition de loi portant relecture du Code électorale béninois a été adoptée par les députés à l’Assemblée nationale dans la soirée du mardi 5 février 2024, avec les 79 députés de la mouvance ayant voté pour contre les 28 de l’opposition qui s’y son opposés. La proposition est donc passée grâce à la majorité simple des votants.
Selon le nouveau code électoral, les conditions pour être candidat lors des élections de 2026, ont été corsées en ce qui concerne le parrainage. L’article 132 nouveau indique que tout duo candidat à la fonction de président et vice-président devra obtenir au moins 15% des députés et maires provenant d’au moins 3/5 de l’ensemble des circonscriptions électorales. On note donc une augmentation de 5% comparativement aux 10% exigé par le Code actuellement en vigueur.
Dans le même code relu, les députés ont également souligné que les élus (député ou maire) ne peuvent désormais parrainer qu’un candidat membre ou désigné de son parti politique dont ils ont porté les couleurs lors des législatives ou des communales. Le contraire pourrait être possible dans le cadre d’un accord de gouvernance entre deux partis signalé à la CENA bien avant le dépôt des candidatures à l’élection présentielle.
En ce qui concerne le partage des sièges lors des législatives, les partis politiques doivent obtenir au moins 20% des suffrages exprimés dans chacune des circonscriptions électorales. C’est la principale règle qui fait grincer les dents à ce niveau. Il ne sera plus question des 10% exigés au plan national par le code en vigueur.
Malgré l’avis contraire donné par les députés de l’opposition ils n’ont pas été suffisamment nombreux pour contrecarrer les plans de leurs collègues de la mouvance. L’opposition estime que le nouveau code peut être sources de crise et de discorde dans le pays.
Notons que la proposition de loi adoptée à l’Assemblée nationale doit passer par la case d’une lecture par la Cour constitutionnelle avant d’éventuellement entrer en vigueur.