Bénin: le gouvernement et les syndicats se sont retrouvés pour discuter de défis liés à l’enseignement

La Commission Nationale de Concertation, de Consultation et de Négociation, réunissant le gouvernement, les centrales syndicales et le patronat, a tenu une session extraordinaire mardi 10 septembre 2024, quelques jours avant la rentrée scolaire et universitaire 2024-2025. Lors de cette rencontre, tous les acteurs concernés ont répondu présent afin de faire de meilleurs préparatifs pour le retour des classes.
La CSTB, la Cosi-Bénin, la CSA-Bénin, le CNPA-BÉNIN, et la Coneb, ainsi que plusieurs représentants du gouvernement, dont ceux du MTFP, du MDC, du MEF, du MESRS, du MEMP, et le représentant du président de la République, ont pris part à la session extraordinaire présidée par le ministre d’État chargé de la coordination des actions gouvernementales, Abdoulaye Bio Tchané qui a exprimé sa gratitude envers les participants pour leur engagement.
Tchané a évoqué, dans son discours inaugural, les résultats des examens de fin d’année scolaire 2023-2024, et il a présenté des statistiques encourageantes : 80,87% au CEP, 73,94% au BEPC, et 56,13% au BAC. Selon lui, ces résultats témoignent des efforts significatifs du gouvernement et des acteurs du système éducatif béninois. Selon lui, les investissements et les moyens mis à disposition des institutions de formation par l’État, l’amélioration des conditions de vie et de travail des formateurs notamment les Aspirants au métier d’enseignant (AME), ont contribué à aboutir aux performances constatées dans les résultats de fin d’année.
De leur côté, les responsables syndicaux ne semblent pas satisfaits et convaincus des efforts du gouvernement et estiment qu’il fallait faire plus. Kassa Mampo, Secrétaire Général de la CSTB, a exprimé des préoccupations majeures concernant l’état actuel de l’éducation. « L’école rencontre de sérieuses difficultés », a-t-il déclaré, pointant du doigt l’absence de recrutement à la veille de la rentrée, notamment à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), qui aurait besoin d’au moins 3 200 enseignants.
Le responsable syndical a également mis l’accent sur ce qu’il appelle la lenteur dans la mise en oeuvre de l’Aspiranat, censé pallier ce manque d’effectifs, et a rappelé l’importance de concrétiser le reversement des AME (secondaire et primaire), promis depuis 2022. Selon lui, Il n’y a pas eu d’action tangible de la part des gouvernants malgré les promesses faites.