Révision de la Constitution: « ce n’est pas aujourd’hui que je vais accepter un 3ème mandat dans le pays » – Assan Seïbou
Porteur de la proposition de loi qui envisage la modification de la Constitution, le député du Bloc Républicain Assan Séibou, est revenu sur ses intentions premières et a estimé qu’il ne s’agit pas de favoriser un certains troisième mandat d’u quelconque président.
Dans une déclaration sur Bip Radio, Séïbou a soutenu que la proposition de loi portée au parlement a été faite dans la logique de développement. Selon lui, « la vitalité de la démocratie c’est quand on vit les textes qu’on s’est attribué sans que ça fasse entorse au processus de développement ». Il assure également que « nous avons expérimenté la Constitution, on n’a aucun problème ».
Dans le même temps, le député de la mouvance est revenu sur les critiques qui estiment que la proposition de révision de la Constitution implique de favoriser un troisième mandat au président de la république.
« Dans le pays quand on dit qu’on va toucher à la Constitution, pour tout le monde, c’est qu’on veut que le président continue son mandat (…) qu’il aille au-delà ». « Moi je suis contre ça. Moi, j’ai combattu ça dans le passé. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais accepter un 3ème mandat dans le pays » a-t-il soutenu.
Pour clarifier les choses, il explique que dans tous les cas, il n’y a pas de majorité absolue nécessaire pour entamer le débat dur la question et donc, sans l’accord des députés de l’opposition, la proposition ne pourrait passer au niveau du parlement.
« Dans ce parlement et sa configuration actuelle, il n’y a de crainte pour rien du tout. Si vous avez la majorité absolue comme sous la 8ème législature, on peut dire que vous pourrez insérer des choses. Aujourd’hui UPR et BR qui soutiennent le président Talon n’ont même pas la majorité qualifiée pour dire oui » a souligné Assan Seïbou.
Il poursuit en expliquant que de toutes les façons, « sans l’accord de l’opposition on ne peut pas ouvrir le débat c’est-à-dire faire le premier vote. Il faut que les 3 groupes soient d’accord sur quelque chose avant que ça ne puisse passer. Les 88, vous les aurez quand les 3 groupes sont d’accord ».