Pipeline Bénin-Niger : six soldats nigériens tués dans une attaque terroriste contre contre l’Oléoduc

Au moins six soldats de la République du Niger chargés de protéger un oléoduc reliant le Bénin ont été tués lors d’une attaque menée par des bandits armés dans le sud du pays.
« Une patrouille dédiée à la sécurisation du pipeline a été attaquée par des bandits armés aux abords du village de Salkam… Nous déplorons malheureusement la mort de six de nos camarades », a indiqué l’armée dans son dernier bulletin. Une source locale a indiqué à l’AFP que l’attaque avait eu lieu mercredi.
Il s’agissait de la première attaque de ce type contre l’oléoduc de 2 000 kilomètres (1 240 milles) qui relie le champ pétrolier d’Agadem, au nord-est du pays, au port béninois de Seme-Kpodji.
L’armée a déclaré avoir contraint les « assaillants à battre en retraite » et à emporter avec eux un nombre « inconnu » de morts et de blessés. Les militaires visés faisaient partie d’une opération antiterroriste qui patrouille depuis des années dans le sud du pays, à proximité des frontières avec le Nigeria et le Bénin.
La nouvelle de l’attaque est intervenue deux jours seulement après l’aggravation du conflit diplomatique entre le Niger et le Bénin.
En début de semaine, un tribunal béninois a incarcéré trois Nigériens, dont le directeur général adjoint de la compagnie pétrolière Wapco-Niger, pour entrée illégale dans le port de Seme-Kpodji.
Le Niger a également fermé les robinets de l’oléoduc malgré la levée la semaine dernière par le Bénin du blocus sur le pétrole nigérien, tandis que les deux pays sont mêlés à une querelle au sujet de la fermeture de leur frontière commune.
Les relations sont tendues depuis le coup d’État de l’année dernière au Niger. Le pétrole est essentiel aux économies des deux pays, ainsi qu’à la société chinoise Wapco, qui exploite le pipeline.
La région du Niger, frontalière du Bénin, a connu plusieurs « attaques terroristes » ces derniers mois, selon le ministère de la Défense de Niamey.