Padem-Bénin implore la clémence présidentielle pour Olivier Allocheme
La Plateforme des Promoteurs et Acteurs pour le Développement des Médias (Padem-Bénin) a brisé le silence mercredi, suite à l’incarcération du journaliste Olivier Allocheme. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, l’organisation exprime sa « profonde reconnaissance » à tous ceux qui s’inquiètent de la situation et appelle à la libération du confrère.
Le communiqué, sobre mais poignant, reconnaît sans détour la « maladresse professionnelle » d’Olivier Allocheme. Accusé d’avoir porté atteinte à l’honneur du Président de la République via une publication sur Facebook, le journaliste est actuellement détenu. La Padem-Bénin, tout en condamnant l’acte, implore publiquement la clémence du chef de l’État : « Nous prions les autorités judiciaires d’accepter ses excuses publiques et de trouver des circonstances atténuantes pour sa libération. »
Ce plaidoyer intervient dans un contexte où la liberté de la presse au Bénin est sous haute surveillance. Si la Padem-Bénin défend son membre, elle n’élude pas la responsabilité professionnelle. Elle adresse un « message de veille permanente » à l’ensemble des journalistes : « Que notre liberté rime avec notre sens de responsabilité. » Une piqûre de rappel au respect du Code de déontologie des médias, souvent invoqué mais rarement appliqué avec rigueur.
L’affaire Allocheme soulève des questions cruciales : jusqu’où peut aller la liberté d’expression sur les réseaux sociaux ? La sanction pénale est-elle proportionnée à une publication jugée diffamatoire ? La Padem-Bénin, en plaidant pour la clémence, tente de concilier défense de la corporation et reconnaissance de la faute.
Pour l’heure, le sort d’Olivier Allocheme reste entre les mains de la justice. En attendant, la Padem-Bénin maintient la pression, espérant que la raison l’emportera sur la rigueur.
