Nouveau code électoral au Bénin : Désormais bannis les politiciens sans envergure nationale

Les députés à l’Assemblée nationale du Bénin, ont voté un nouveau Code électoral qui corse un peu plus, le parrainage et plusieurs autres points qui ont été revus. Il faut ainsi comprendre que ce code fait des partis, les vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement. Pour porter cette vocation, les partis doivent s’efforcer désormais à se construire une représentativité nationale, donc une envergure nationale.
Moins de formations politiques et davantage de grands partis, forts et représentatifs. Loin d’être sélectif, le Code électoral nouveau s’impose à toute la classe politique, toutes tendances confondues. En effet, le Code électoral nouveau, voté au Parlement le 5 mars 2024, stipule que les candidats à l’élection présidentielle doivent réunir au moins 15% de parrainages dans le rang des élus (députés et maires) sur le plan national. Il indique aussi que les 15% de parrains doivent provenir d’au moins 3/5 de l’ensemble des circonscriptions électorales législatives. Sera éligible à l’attribution des sièges, le parti qui obtient au moins 20% des suffrages exprimés respectivement dans chacune des circonscriptions électorales.
Aussi, un député ou maire ne peut-il parrainer qu’un candidat membre ou désigner un seul candidat du parti sur la liste duquel il a été élu. En cas d’accord de gouvernance, avant tout dépôt à la Cena des candidatures, à l’élection présidentielle, le député ou maire peut parrainer un candidat de l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord.
Une réelle représentativité nationale Cela veut dire que le code oblige les partis à être présents et suffisamment représentatifs dans toutes les régions du territoire béninois. Ce qui permettra véritablement le renforcement de l’unité nationale, le développement équilibré de tout le pays. Aussi n’est-il pas dans l’intérêt de tout parti, qui se veut d’envergure nationale, de délaisser une région, au risque de ne pas y récolter suffisamment de suffrages et d’être éliminé comme une sanction de cette seule circonscription.
Par ailleurs, le nouveau code aidera les partis à résister à l’usure du temps et à perdurer ainsi dans leur contribution à asseoir la stabilité du pays. Ce code exige de ceux qui aspirent à diriger le Bénin entier d’avoir un leadership et des appuis politiques solides dans tout le pays.
Ici le Code offre un acquis fondamental à la gouvernance parlementaire, un véritable sens de la représentation du peuple, au sein de l’Assemblée nationale, par des députés qui s’intéressent non seulement à leur circonscription, mais également aux intérêts nationaux de tout le Bénin, comme une nation unie, dirigée vers un avenir commun.
Fini la députation par notabilité locale, il faut que les forces politiques et les politiciens qui aspirent à représenter et à parler au nom du peuple béninois, soient désormais réellement conduits par cette exigence de la connaissance, de l’amour du pays et de la nation béninoise.
Les vrais acteurs de la gouvernance Ce faisant, le code donne aux politiciens la légitimité d’être les vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement au nom du peuple souverain. La novelle donne qu’implique le nouveau code, plus qu’avant, est d’engager les futurs représentants du peuple à prendre conscience, qu’ils ne sont là qu’au nom du peuple et qu’ils doivent travailler à renforcer leur statut représentatif par une réelle envergure nationale pour des enjeux nationaux. Le peuple a le droit d’exiger de leur part la présence sur le terrain effective, les juger et tester leur réelle représentativité.
Que les partis sachent que désormais, il est exigé d’eux d’être plus attentifs et plus engagés pour défendre les intérêts du peuple et de la nation et qu’ils seront censurés lors des élections dans les urnes à travers les suffrages des populations, du fait de leur absence sur l’étendu du territoire national. Cette nouvelle voie permettra sans nul doute de recréer un esprit national, une culture de la défense des intérêts collectifs nationaux et non des intérêts particuliers, régionalistes et égoïstes comme par le passé.