Le Bénin parmi les acteurs clés de la reprise économique de l’Afrique subsaharienne en 2025 (FMI)
Selon les Perspectives de l’économie mondiale d’avril 2025 publiées par le Fonds monétaire international (FMI), l’économie de l’Afrique subsaharienne devrait enregistrer une croissance de 3,8 % en 2025, en léger recul par rapport aux 4,0 % prévus pour 2024. Cette performance, bien que modeste, marque une reprise progressive vers les niveaux d’avant la pandémie, malgré un environnement mondial marqué par des vents contraires persistants.
Parmi les locomotives de cette croissance régionale, le Bénin se distingue avec une prévision de croissance robuste de 6,5 % en 2025. Ce dynamisme s’explique par des réformes structurelles, des investissements dans les infrastructures et une diversification économique progressive. D’autres pays de la région, comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Nigéria, devraient également contribuer à cette trajectoire positive, bien que les disparités entre les nations restent marquées.
Le FMI anticipe une décrue de l’inflation dans les économies émergentes, qui devrait atteindre 5,6 % en 2025. Cette tendance est attribuée à une stabilisation des prix des matières premières et à des politiques monétaires plus restrictives. Cependant, des incertitudes subsistent. Le coût élevé du service de la dette, qui pèse lourdement sur les budgets de nombreux pays subsahariens, reste une menace majeure. À cela s’ajoutent les chocs climatiques, qui affectent les secteurs agricoles et les infrastructures, ainsi que les perturbations du commerce mondial, exacerbées par les tensions géopolitiques et les restrictions commerciales.
Malgré ces projections encourageantes, l’Afrique subsaharienne fait face à des défis structurels. La dépendance aux exportations de matières premières, les vulnérabilités climatiques et les contraintes budgétaires limitent la marge de manœuvre des gouvernements. Le FMI recommande des politiques axées sur la diversification économique, le renforcement de la résilience climatique et une gestion prudente de la dette pour consolider cette reprise.
Certes, l’Afrique subsaharienne, portée par des pays comme le Bénin, montre des signes de résilience face à un contexte mondial difficile. Toutefois, la région devra naviguer avec prudence pour transformer cette croissance modeste en un développement durable et inclusif, tout en surmontant les risques qui planent sur son horizon économique.
