L’Armée béninoise se dit « amusée » d’entendre les propos d’Ibrahim Traoré sur la présence au Bénin de bases militaires françaises

La question de bases militaires étrangères au Bénin n’a pas laissé les responsables militaires du Bénin insensibles. Le porte-parole des forces armées béninoises, le Lieutenant-colonel Ebenezer Honfoga Vincent, a abordé la question et a réfuté toutes les accusations venues du Niger et du Burkina Faso sur les bases françaises présumées au Bénin.
« Nous avons eu un air un peu amusé quand nous avons entendu les propos du capitaine Ibrahim Traoré sur la présence au Bénin de bases militaires françaises… C’est « amusant » de voir des dirigeants et, qui plus est, des militaires dire qu’il y a des bases militaires françaises au Bénin», a fait savoir le Lieutenant-colonel Honfoga, chef des opérations aériennes et porte-parole des Forces armées béninoises, sur « L’entretien du dimanche » de la chaîne Éden TV.
« Dire que le Bénin abrite une base militaire étrangère, c’est archi-faux. C’est une belle vacuité qui se raconte. Le Bénin n’a pas vocation à avoir une base militaire étrangère sur son sol », a déclaré clairement le responsable militaire, ajoutant que le Bénin n’envisage pas d’avoir de base militaire étrangère et que ses partenaires aussi n’ont pas fait la demande d’installation de base militaire sur le sol béninois.
En effet, le Bénin n’a d’accord de défense avec aucun pays ou aucune puissance dans le monde. Le Bénin a plutôt signé des accords coopération militaire qui supposent des formations et de la fourniture de logistique militaires. C’est dans ce cadre, selon le porte-parole de l’armée, que le pays peut solliciter le concours des instructeurs pour assurer la formation du personnel militaire.
D’un autre côté, le Lieutenant-colonel Ebenezer Honfoga a évoqué la question des bases opérationnelles avancées construites par les autorités béninoises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Il soutient qu’il a en a sur toute l’étendue du territoire et qu’il en reste qui sont en construction. Il ne s’agit donc pas de bases militaires françaises comme le clament sans preuves, les présidents Nigérien et Burkinabé.