Journée sans presse au Sénégal et contexte des médias au Bénin, « un sérieux signe de détresse adressé au dirigeants »

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Au Sénégal, les journalistes ont initié une journée sans presse dans tout le pays pour réfléchir sur les difficultés que rencontre leur secteur. Cette initiative a é été l’occasion pour la presse africaine en général, de se poser également des questions sur le secteur. Au Bénin, le journaliste Noël Alagbada, qui dirige un groupe de réflexion sur la réforme de la presse et la modification du code de l’information au Bénin, évoque les défis de la liberté des médias dans une démocratie.

« Ce n’est pas la première manifestation du genre dans un pays africain depuis la fin de la main mise de l’Etat sur tous les moyens d’information qui a caractérisé les indépendances des années 1960 », a indiqué Alagbada, ancien directeur général de l’Onepi éditeur du journal d’Etat Daho express et Ehuzu actuel La Nation. Poursuivant sa réflexion, le journaliste explique que « que cela se passe au Sénégal est très significatif, et surtout quelques 4 mois après l’avènement du nouveau pouvoir. C’est comme si , dans les milieux de la presse, la situation est devenue si critique que les patrons ne veulent pas accorder un temps de grâce au nouveau pouvoir ».

« Deux publications ont été contraintes de cesser de paraitre face aux difficultés financières. Certainement que d’autres sont dans la même situation, qu’elles essaient de gérer, avec les moyens du bord. Mais pour combien de temps? La journée sans presse est comme un sérieux signe de détresse que les promoteurs ont tenu à adresser non seulement aux dirigeants, mais aussi à l’opinion qui va se voir priver, pour une journée au moins de l’un des principaux moyens qui sert à mesurer le degré de maturité d’une démocratie », a explique l’ancien vice-président de la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).

Selon lui, « dans le contexte béninois, peut-on tirer un enseignement de ce qui se passe au Sénégal? Trop tôt pour se lancer dans une analyse dans ce sens. Mais la nouvelle mandature de la Haac gagnerait à mettre aux premiers rangs de ses priorités la question du règlement de la structure qui doit être habilitée à mettre en place le fonds pour le développement des médias ».

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Modeste Dossou

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