Dossiers Raymond Adékambi à la CRIET : La Cour renvoie l’audience au 12 février

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Poursuivi dans deux dossiers à la CRIET, Raymond Adékambi ancien directeur de AGETIP Bénin a comparu à nouveau, lundi 15 janvier dernier. Au terme des débats, la Cour a renvoyé le dossier au 12 février 2024.

Raymond Adékambi

Poursuivis pour « abus de biens sociaux, blanchiment de capitaux, complicité d’abus de biens sociaux et complicité de blanchiment de capitaux », Raymond Adékambi et son coaccusé étaient lundi dernier à la CRIET pour leur deuxième audience de leur procès.

Les avocats de la partie civile demandent à la chambre de jugement de la Cour spéciale de se déclarer incompétente.

En effet, en formulant cette demande, maître Hugo Koukpolou et ses collègues souhaitent que le dossier soit renvoyé en instruction en invitant le ministère public à mieux se pourvoir. Pour appuyer leur requête, les conseils se sont appuyés sur l’article 767 du Code pénal. Selon eux, cette disposition stipule que les faits d’abus de biens sociaux d’une valeur supérieure à 100 millions de FCFA reprochés à un prévenu sont considérés comme de nature criminelle. L’ex-DG et son co-prévenu étant poursuivis pour un préjudice de 900 millions de FCFA, les conseils ont réclamé l’incompétence de la chambre de jugement.

Une demande à laquelle n’adhère pas maître Agbota, l’un des avocats de la défense. Pour lui, la Chambre de jugement est bien habilitée à conduire les débats jusqu’à la fin. Il souligne que cette disposition évoquée par les adversaires autorise une condamnation de deux mois. Ceci étant, il a demandé à la Cour de ne pas approuver la demande de la partie civile.

 

Avis du ministère public sur la demande des avocats de la partie civile

Se prononçant sur cette demande, le substitut du procureur spécial s’est abstenu de faire ses réquisitions sur la demande soulevée par les conseils. Le magistrat a indiqué aux juges ne pas perdre de vue que la Cour a été saisie sur « les faits et non sur la qualification ».

 

Les aveux de l’entrepreneur dans le dossier de la facture non soldée

Dans le deuxième dossier, l’ex-DG d’AGETIP Bénin est poursuivi pour « abus de confiance ». Dans ce dossier, il est reproché à Raymond Adékambi de n’avoir pas payé une prestation alors que les fonds ont été décaissés par l’État béninois. Absent à la première audience, le plaignant était de la partie cette fois-ci pour donner sa part de vérité. L’entrepreneur a expliqué avoir fini son travail depuis 2015 sans rentrer en possession de ses sous. Il a précisé avoir remplis toutes les obligations qui sont les siennes pour être payé mais, rien depuis 2015. Selon ses dires, il a exécuté son contrat avec AGETIP Bénin entre 2008 et 2015.

Des accusations rejetées par le mis en cause qui fait savoir que le problème vient d’une facture non conforme délivrée par l’entrepreneur libanais. Raymond Adékambi souligne que la facture produite par le plaignant a été renvoyée pour correction et il ne l’a pas retournée depuis lors.

Des propos contredit par le plaignant. Ce dernier confie avoir eu tous les problèmes du monde avec cette facture qu’il a fini par déposer en 2021 sans avoir une suite favorable jusqu’au jour du procès. L’ancien directeur général de l’AGETIP Bénin a émis une réserve sur la facture exhibée par l’entrepreneur libanais avant de déclarer que la facture n’aurait pas fait le tour du circuit normal avant paiement. Selon le prévenu, la facture devrait être certifiée par le comité technique du contrôle du projet avant tout paiement. Raymond Adékambi a toutefois reconnu avoir déjà encaissé l’argent au niveau de l’État béninois.

Il faut préciser que le montant de cette facture encore impayée est de 62 868 458 FCFA. Le libanais a reconnu avoir été payé pour une première facture de 57 200 000 FCFA dans le même contrat.

Au terme de tout ceci, la Cour a renvoyé le dossier au 12 février 2024 pour continuation dans ce deuxième dossier et pour les réquisitions du procureur sur l’exception soulevée dans le premier dossier.

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Moudachirou Souberou

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