Crise au Sénégal: la CEDEAO joue la carte de la politesse avec le régime Sall

Crise au Sénégal: la CEDEAO joue la carte de la politesse avec le régime Sall
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La CEDEAO a réagi après le report de dix mois de la présidentielle au Sénégal et a « gentiment » appelé à un retour au calendrier électoral initial dans le pays. L’organisation a appelé les uns et les autres à la retenue. Cependant, à aucun moment l’organisation n’a haussé le ton ni pressé les autorités sénégalaises.

C’est pourtant une situation assez délicate pour que la CEDEAO hausse le ton contre le Sénégal, un des pays les plus montré en exemple comme étant l’école de la démocratie en Afrique. Avec le report de l’élection présidentielle décidé par le président de la république avec l’aide du parlement, tout en ignorant la procédure légale et la constitution du pays, la CEDEAO devrait, non pas « appeler », mais exiger un retour au calendrier électoral conformément à l’ordre constitutionnel.

Mais dans sa réaction sur la situation, la CEDEAO est resté plutôt diplomatique avec Macky Sall et son équipe qui forcent un prolongement du mandat du président. « La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest suit avec préoccupation l’évolution de la situation au Sénégal. Elle déconseille toute action ou déclaration qui pourrait aller à l’encontre des dispositions de la Constitution du pays et rappelle à la population et à la classe politique leur responsabilité dans le maintien de la paix et de la stabilité dans le pays », a indiqué l’organisation.

Elle poursuit et déclare qu’elle « encourage la classe politique à prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral conformément aux dispositions de la Constitution du Sénégal ». Il n’y a aucune fermeté dans cette sortie de l’organisation, qui avait pourtant souligné, après les cas du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Niger, qu’elle ne permettrait plus qu’aucun dirigeant de l’espace ne viole la loi fondamentale de son pays pour se maintenir au pouvoir ou encore qu’il y ait un coup d’Etat.

Il va sans dire, que l’organisation doit faire preuve de plus de fermeté avec Dakar pour que l’Afrique de l’ouest commence à laisser tomber les habitudes de violation ou modification des constitutions des pays afin de maintenir tel ou tel au pouvoir; pour que l’Afrique en finisse avec les coups d’Etat quelque soit la forme dont ils ont été menés.

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Modeste Dossou

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