Construction de 30 lycées techniques et sort des enseignants recrutés, le gouvernement rassure

Alors que le gouvernement du Bénin a annoncé la construction de 30 lycées techniques agricoles, la population semble inquiète de ne pas voir encore le projet prendre corps en 2025 comme prévu. Dans une tentative de rassurer les uns et les autres, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, interrogé sur la question, a rassuré que le démarrage de ce projet sera effectif dans les prochaines semaines. Il évoqué également les cas des enseignants recrutés pour la circonstance.
Les 30 lycées techniques agricoles, les écoles de métier, les lycées techniques scientifiques, « seront tous construits », a laissé entendre Léandre Houngbédji, interrogé par la radio SAZUE FM. « Les ressources ont été mobilisées. En décembre, nous avions déjà au moins 400 milliards de francs CFA mobilisés auprès de divers partenaires techniques et financiers, sans compter la centaine de milliards de francs CFA que le budget national lui-même met. Donc, nous avons les ressources. Les appels d’offres avaient été lancés pour déjà une partie des lycées », explique le porte-parole du gouvernement.
Il soutient que ce qui retarde le démarrage des travaux est qu’« alors qu’on a attribué les lots, le souci de bien faire pour que, une fois que les infrastructures sont réalisées, elles durent dans le temps, à amener à l’effet de vérification au regard des références que certaines entreprises ont données. Quand je dis « références », par exemple, une entreprise qui gagne le marché, mais qui dit « j’ai déjà construit telle infrastructure au Burkina Faso, au Mali ou en Ethiopie », on va regarder et on s’est rendu compte que des entreprises avaient fraudé. Elles ont mentionné des références qui n’existaient nulle part ».
Selon les explications du porte-parole du gouvernement, c’est donc le fait de remettre des marchés à des entreprises fraudeuses alors que ce qui est recherché c’est justement la transparence. Il soutient également que le chef de l’Etat a donc décidé que, compte tenu de la qualité des infrastructures recherchées, il fallait mieux faire de rallonger les délais pour confier les travaux à des entreprises expérimentées plutôt que de vouloir coûte que coûte rester dans ces délais et obtenir des infrastructure de piètre qualité.
« On a dit qu’on ne va pas prendre le risque de leur confier l’argent alors qu’elles ne l’ont jamais fait avant et qu’elles commencent par chez nous avec des fautes. Et c’est pour ça qu’on a arrêté… On a décidé de freiner. Et en 2025, avec toutes les vérifications et la relance des procédures, les chantiers physiques vont commencer », a rassuré le SGA du gouvernement.
Quid des enseignants recrutés pour servir dans ces lycées
Outre la question de la lenteur du début de ce projet d’envergure, le responsable gouvernemental a été également interrogé sur ce que deviendront les 700 enseignants recrutés pour travailler dans ces lycées et écoles et qui sont en formation. Selon Léandre Houngbédji, ils n’ont pas à s’en faire pour leur sort.
« C’est le gouvernement qui a fait ces prévisions et qui sait que quand il aura fait 30 lycées techniques agricoles, 8 écoles de métier, des lycées techniques scientifiques, il aura besoin d’un certain nombre d’enseignants qualifiés. On les a mis en formation. Si leur formation finit avant que ces lycées ne démarrent, c’est l’administration qui les a recrutés, qui les a envoyés en formation, qui les supporte. L’administration ne peut pas les laisser dans la rue. Il y aura forcément une solution d’attente le temps que les lycées soient prêts et fonctionnels », a rassuré le porte-parole du gouvernement.
Il poursuit dans la même logique et affirme à l’endroit de ces enseignants recrutés, « qu’ils soient rassurés et surtout qu’ils ne fassent pas comme certains qui bénéficient de l’appui de l’État, des bourses et tout ça, et qui après disparaissent pour aller « s’installer » à l’étranger, alors que ce sont les efforts de toutes les Béninoises et de tous les Béninois qui auront permis de les recruter, de les mettre en formation ». C’est donc clair que le gouvernement béninois n’est pas dans la logique de l’oubli et qu’il a tout planifié en ce qui concerne ce projet important pour le secteur de l’éducation et pour l’essor industriel du Bénin.