Cherté de la vie au Bénin: Le gouvernement se tourne vers les agriculteurs

La question du portefeuille du citoyen face à la hausse des prix des produits de premières nécessités et de grande consommation est d’actualité au Bénin et suscite de plus en plus de critiques, de frustrations au sein de la population. Dans la logique d’apaiser les tensions sociales et de soulager les peines, le gouvernement a proposé d’encourager une plus grande production afin de satisfaire le marché local.
Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, a évoquer la question de la « cherté de la vie » criée sur tous les toits par les béninois depuis ces dernières semaines et a proposé des mesures d’atténuation qui passent par les agriculteurs béninois. Le responsable gouvernemental, pour faire face à la situation, encourage les agriculteurs à augmenter leur production, visant à tripler la production antérieure, de sorte qu’il n’en manque plus sur le marché local pour susciter les spéculations de prix. Selon le ministre, les intrants nécessaires sont disponibles pour atteindre cet objectif et donc il n’appartient plus qu’aux agriculteurs de faire plus d’efforts. « Nous pouvons avec les mêmes superficies doubler notre production si nous sommes conscients que le marché est demandeur et que le produit ne restera pas sous le bras des producteurs », a déclaré le ministre.
Outre la question de la production, les acteurs politiques estiment que certains producteurs ou commerçant ne respectent pas les mesures protectionnistes mises en place par le gouvernement. Ils continuent, malgré l’interdiction, d’exportation de ces produits concernés par les différentes mesures. Selon Gaston Dossouhoui, la quantité de maïs réservée par les éleveurs pour leurs volailles contribue également à la hausse des prix de cette denrée alimentaire. Il estime donc que si la production est triplée, la quantité réservée au marché local sera plus grande et n’impacterait pas les prix.
Cependant, il est important de noter que pour une meilleure quantité de production, les gouvernants doivent mettre en place une meilleure politique agricole qui implique de meilleures conditions de travail des agriculteurs. Des méthodes rudimentaires ne permettraient pas une plus grande production. Malheureusement, une grande partie des producteurs sont encore à des méthodes rudimentaires.