Bénin – révision constitutionnelle: l’Assemblée nationale face à un défi historique
Le groupe parlementaire « Bloc Républicain » (BR) a déposé une proposition de révision de la constitution à l’Assemblée nationale jeudi. Une initiative qui vient des députés BR qui estiment qu’il faudrait corriger des éléments dans la loi fondamentale du pays.
Dans la déclaration lue par Assan Séibou, le chef du groupe BR, les députés dudit Groupe parlementaire soutiennent que la Décision DCC 24-001 du 04 janvier 2024 de la Cour Constitutionnelle, « pour laquelle, elle a enjoint à l’Assemblée d’opérer des corrections dans le Code électoral en vue de préserver le principe de l’égalité dans le parrainage des candidats à l’élection présidentielle parait plus complexe ».
Même si plusieurs voix s’élèvent pour évoquer qu’il s’agit d’une proposition pour faciliter un mandat de plus au chef de l’Etat Patrice Talon, et que d’autres restent suspicieux quant à l’opportunité de cette nouvelle proposition de révision constitutionnelle, la situation parait pourtant assez claire.
En effet, l’initiative vient du parlement à travers une proposition BR. La Cour Constitutionnelle ayant exclu du champ de toute révision, la question de mandat présidentiel qui ne doit nullement être touché, le président Talon ayant rassuré qu’il a fini ses mandats, il n’y a, de ce part, plus de peur pour un quelconque 3ᵉ mandat.
L’Assemblée nationale, si elle entérine une nouvelle révision, devient de fait historiquement responsable de la deuxième révision de la constitution, et doit donc veiller à en faire un débat ouvert et consensuel comme le souhaitait Patrice Talon en les rencontrant à tour de rôle par groupe parlementaire, y compris l’opposition.
Notons que, selon les informations, le chef de l’Etat devrait tenir une rencontre avec les membres du Bloc Républicain, dans la soirée de ce vendredi.
