Bénin: le gouvernement veut mettre fin à la dégradation continue de l’épi d’arrêt de sable au Port de Cotonou
Le Gouvernement veut mettre fin à la dégradation continue de l’épi d’arrêt de sable au Port autonome de Cotonou. Cet épi réalisé dans le cadre du Millennium Challenge Account et attribué au Port autonome de Cotonou en 2011, était censé tenir pendant 50 ans. Cependant au vu de sa dégradation, le gouvernement a décidé de lancer des travaux de réparation définitive de cet ouvrage.
Selon les informations données par le Conseil des Ministres de mercredi, l’infrastructure réalisée a, très tôt, » connu des dégradations qui se sont aggravées au fil des années et continuent d’être constatées à chaque forte houle. Pour surmonter les différends survenus de ce fait entre le Port et le groupement ayant réalisé l’épi, le recours consensuel à un expert international indépendant a permis d’identifier, comme première cause de dégradation, une négligence dans la conception de l’infrastructure », a indigé le gouvernement.
« L’initiative de la réparation provisoire de l’ouvrage en 2014 par ledit groupement n’a rien changé quant à la persistance de sa défectuosité. L’option la mieux indiquée étant à l’époque une réparation définitive. C’est pour corriger ces défaillances qui persistent, aux fins de consolider l’épi d’arrêt de sable, que la présente contractualisation est autorisée, à charge pour les ministres concernés de veiller à la bonne exécution des travaux », assure le gouvernement en Conseil des ministres ce 11 septembre.
Long serpent de 300 m de béton armé, coulé sur des blocs de pierre, soutenu par de gigantesques pylônes en pleine mer, l’épi d’arrêt de sable du Port autonome de Cotonou est d’abord un investissement majeur – 14,6 milliards de F CFA (22,2 millions d’euros), financé principalement par les États-Unis à travers le projet Millennium Challenge Account Bénin – qui place directement le PAC en situation de concurrence avec ses homologues de la sous-région.
L’infrastructure, livrée en mars 2011, est destinée à lutter contre l’ensablement du chenal, de la passe d’entrée et du bassin portuaire. Mais pas seulement. Elle permet de réduire le temps d’attente des navires en rade et, pour ceux qui ont un important tirant d’eau, d’accoster au PAC.