Lutte contre la pauvreté au Bénin: Le gouvernement initie les filets sociaux positifs

Le gouvernement béninois est en pleine tournée de reddition de compte et ce mardi, c’était le tour du département du Littoral. La rencontre avec la population a eu lieu au Palais des Congrès et lors de son intervention, la ministre des Affaires sociales a brossé tous les secteurs tout en restant dans focus sur le social et a évoqué un sujet pas très connu du grand public.
Véronique Tognifode a commencé par évoquer la question de cantines scolaires qui, selon elle, a été une expérience à succès qui va être reconduit dans les prochaines années de sortes que toutes les écoles du pays puissent en bénéficier et donc, tous les enfants qui sont scolarisés en République du Bénin seront concernés par cette réforme des autorités du pays.
Le gouvernement a également, dans le cadre de ses efforts de réduction de la pauvreté, initié le projet de Filets sociaux positifs. Il s’agit d’un outil qui permet d’amortir les effets de la pauvreté absolue dans le pays et donc de permettre aux ménages les plus pauvres, de bénéficier d’un soutien monétaire direct. Les filets sociaux et les transferts ont des répercussions immédiates sur les inégalités et la pauvreté extrême. Ils permettent aux ménages de faire des investissements de meilleure qualité pour leur avenir et le gouvernement à entreprendre des réformes bénéfiques.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les filets sociaux visent les individus vivant dans la pauvreté et incapables de satisfaire leurs propres besoins fondamentaux, ou risquant de tomber dans la pauvreté à cause de chocs exogènes ou de circonstances socioéconomiques. Les filets sociaux peuvent s’adresser à un, ou à une combinaison, des pauvres chroniques, c’est-à-dire les personnes qui n’ont pas les atouts nécessaires pour gagner des revenus suffisants, même les bonnes années ; des pauvres transitoires, c’est-à-dire les personnes qui gagnent suffisamment pendant les bonnes années, mais tombent dans la pauvreté à la suite de chocs idiosyncratiques ou covariants allant d’une maladie au sein du ménage ou de la perte d’un emploi jusqu’à la sécheresse ou à une crise macroéconomique et des groupes vulnérables, c’est-à-dire, de manière non limitative, les personnes qui peuvent tomber dans la pauvreté.
Cette action du gouvernement béninois a profité à plus de 20 mille personnes au Bénin dont environ 1500 à Cotonou. La ministre des Affaires sociales a soutenu que cela allait augmenter au fil des années.
La question des micro-crédits a également été abordée et il faut souligner que l’assistance semblait satisfaite de ce qui a été fait. Tognifode a souligné la simplicité de la procédure d’obtention des crédits et a fait savoir que dès les prochaines années que les montants du crédit allaient être revus à la hausse.
En ce qui concerne la santé, la responsable gouvernementale a évoqué le réaménagement du secteur des cabinets privés pour mettre de l’ordre afin de supprimer les cliniques clandestines et d’éviter les morts et les désagréments liés à la mauvaise pratique de la médecine par des amateurs. Elle a mis également l’accent sur la fin des grèves dans le secteur de la santé qui a véritablement profité aux béninois qui n’ont plus subi les désagréments des grèves à répétitions dans les hôpitaux.